Les flammes ne sont pas si meutrières

Dans notre imaginaire collectif, les décès liés aux incendies sont principalement causés par les flammes… Et c’est malheureusement faux. On retient généralement comme pathologie comme inhérente à un incendie : les brûlures, les traumatismes et, les moins connues, les intoxications liées aux fumées. Pendant très longtemps le risque toxique des fumées d’incendie a été sous-estimé. Depuis les années 1980, 80% des décès sont en relation avec l’inhalation de fumées toxiques.

Cette tendance plus actuelle s’explique pour l’utilisation plus courante des matériaux polymères synthétiques dans les équipements intérieurs que ce soit en habitation ou sur le lieu de travail. Des études ont été menées par des chercheurs, et ont permis de définir que la dégradation des matériaux par combustion appauvrit l’atmosphère en oxygène.  Ces polymères synthétiques, lors d’un feu, produisent de la chaleur, des fumées, des gaz toxiques et une raréfaction de l’oxygène dans l’air ambiant en espace clos. C’est la conjonction de ces facteurs qui fait la gravité des victimes d’incendie.

Raréfaction de l’oxygène dans l’air

Lors d’un incendie, l’oxygène de l’air ambiant est consommé par la combustion des matériaux. Dans un espace clos sa chute peut être extrêmement rapide n’excédant pas quelques minutes. En conséquence, les capacités de fonctionnement du cerveau et en particulier la vigilance sont fortement impactées. Passé de 21%, le taux normal d’O2 dans l’air, à 17% va entraîner une incoordination motrice qui est de nature à empêcher la victime de s’échapper ou de réagir correctement. Avec la chute de l’O² s’installe une dépression du système nerveux central jusqu’au coma et des troubles cardio-vasculaires graves.

Toxicité de l’air 

Lors d’un incendie, on dénombre deux catégories de gaz : les asphyxiants comme le monoxyde de carbone, les cyanures, l’hydrogène sulfuré et les oxydes de carbone entraînant une dépression du système nerveux central. En outre, l’incendie peut également produire des gaz les irritants comme le chlore et ses dérivés, les aldéhydes et les dérivés de l’azote entraînant des lésions caustiques des muqueuses respiratoires.

En sommes les intoxications aux fumées ne doit jamais être prises à la légère et doivent être suspectées particulièrement en espace clos. Pour éviter l’exposition aux fumées lors d’un incendie, il est conseillé de se rapprocher du sol. En effet, l’air frais se trouve près du sol tandis que les fumées (plus chaude) ont tendance à monter. De fait il est possible d’endiguer la propagation des fumées en installant par exemple un rideau de cantonnement. Il est situé au plafond au niveau des toitures pour prévenir et éviter la propagation trop importante des fumées. Sa hauteur permet de bloquer la propagation et l’exposition à la fumée au cours de l’incendie.

Découvrir le rideau de cantonnement